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4 règles d'or sur le partage

Vos enfants se disputent le ballon rouge, crient le plus fort possible pour avoir le livre qui est dans les mains de l'autre, ou n'hésitent pas à se taper à coup de raquette de tennis jusqu'à ce que l'autre lâche enfin ??


Comment se fait-il qu'ils n'arrivent pas à jouer calmement plus de 10 minutes ??


Si vous êtes dans ce cas, sachez que les petits pensent naturellement d'abord à eux, leurs envies et leur bien-être. C'est normal et c'est humain !


Sauf que pour que vous passiez une après-midi sereine au milieu de ces têtes blondes, il va falloir leur apprendre le partage. Oui cela va vous demander du temps et de la patience, mais c'est un investissement utile dont vous récolterez les fruits : c'est tellement bon de bouquiner sous la couette pendant que les enfants jouent en rigolant dans le salon !!


Règle 1- On fixe des règles claires et courtes, qui sont le cadre à respecter pour trouver une solution


Il lui a pris son ballon, son premier réflexe est de pousser. OK. Sauf que la règle est "Dans notre famille, on ne pousse pas". Donc on fait une pause, et on apprend, même à 3 ans, à exprimer "Je veux le ballon rouge."

En apprenant à exprimer son besoin, c'est-à-dire son objectif, l'enfant prend déjà un peu de recul sur la situation.

Ensuite on l'aide à trouver comment atteindre son objectif de façon civilisée, donc sans hurler plus fort que son frère ou sa soeur, sans taper, sans mordre.

Éviter de prendre partie et de trancher : "Allez tu es grand, laisse-lui le ballon", au risque de créer des rancunes ou de décourager les plus grands. Que ce ne soit pas toujours au même enfant de partager, et que les règles soient strictes sur le fait de ne pas pousser, ne pas mordre, ne pas taper, ne pas pincer, etc

Règle 2 - On leur montre les options possibles pour atteindre la solution


Vous pouvez proposer des alternatives:

* prendre patience en attendant 5 minutes que ce soit son tour (très utile dans la vie !)

* demander à l'autre un effort et faire un effort en retour en faisant des tours chacun 2 min avec le ballon rouge (esprit d'entraide)

* inventer un jeu où le premier garde le ballon rouge et l'autre participe en étant par exemple le goal de foot ou le vendeur de ballon (esprit d'équipe !)

* chercher des ressources en soi pour s'amuser malgré la frustration, par exemple en montrant que le ballon est pris mais que la petite voiture est disponible (accepter la frustration sans désespérer est un incontournable si on veut être heureux)

* accepter de ne pas toujours avoir ce que l'on espère, donc de ne pas avoir le ballon rouge cette fois et proposer un autre jeu, seul (coloriage, lecture...) ou à plusieurs (jeu de société, Playmobil...). L'enfant apprend à chercher en lui des ressources à son problème.


Soyez imaginative dans les solutions proposées, et avec le temps, les enfants trouveront eux-mêmes des solutions.


Règle 3 - On montre l'exemple et on note les efforts


D'accord vous ne rêvez pas dès le matin de faire une partie de mistigri ou de faire de la peinture avec vos petits. N'empêche que prendre 30 minutes pour faire de la peinture et partager vos pinceaux avec vos enfants montrent comment il est possible de donner un objet à l'autre tout en passant un bon moment. Partager un objet n'enlève rien à notre personne, à qui l'on est, et rend l'autre heureux. C'est un effort, et votre enfant peut apprendre ce chemin. Vous êtes en mesure de lui montrer qu'il peut être heureux sans le fameux ballon, en le partageant, en faisant autre chose, en trouvant un compromis, en créant une solution qui convient aux deux enfants concernés. Dites-lui quand vous avez vu qu'il a fait l'effort de partager, remerciez-le, montrez-lui comment partager permet de vivre ensemble, en relation avec ceux qui nous entourent. C'est une voie qui rend heureux ! Sur le long terme, c'est plus sympa de partager que de rester tout seul dans son coin avec son ballon rouge...


Règle 4 - On favorise la collaboration, sans comparaison


La lutte de pouvoir ou le conflit de territoire peuvent venir d'un souhait de l'enfant d'avoir sa place. Pourquoi veut-il le ballon rouge maintenant ? Parce que justement son frère vient de le prendre ? Pour faire 'comme le grand' ? Pour sentir qu'il a de la valeur ? Parce qu'il a simplement envie d'essayer ce jeu qui a l'air amusant quand il regarde l'autre l'utiliser ? L'enfant n'intellectualise pas tout ça avec son jeune cerveau mais vous, vous êtes en mesure de découvrir ce qui se cache derrière la situation, quel est son besoin d'amour derrière cette petite bataille, et comment remplir son réservoir (tendresse, temps privilégié, mot d'encouragement, etc). Favoriser les activités tous ensemble (faire un gâteau) ou un seul-à-seul (je fais une tour de Duplo avec ta soeur et ensuite je viens avec toi construire le train), autant que faire une activité tous en famille (jeu de société par exemple), montre différentes options où chacun a sa place. Eviter la compétition et surtout la comparaison : rien de pire que de jouer ensemble et de s'entendre dire que son frère court plus vite / joue mieux aux échecs / arrivait si bien à réaliser telle chose au même âge. Que vos compliments soient pour un enfant, sans comparaison avec un autre. Si chaque enfant est certain de sa valeur intrinsèque et se sent aimé pour qui il est, pas besoin de se battre pour avoir tous les jeux pour soi, le plus grand nombre de gâteaux au goûter, tout le temps de parole ou la voix la plus forte.


Et vous, quels exemples de partage difficile vivez-vous avec vos enfants ? N'hésitez pas à mettre un commentaire ou à faire suivre à une maman se posant les mêmes questions sur le partage ! Et inscrivez-vous pour être informée du prochain post sur le blog Radiance !


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