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3 clés pour éviter le bras de fer des devoirs

Charles De Gaulle a dit « Le pouvoir, c’est l’impuissance ». Etrange, non ? Pourtant, quand vous vous retrouvez en pleine lutte de pouvoir avec vos enfants, comment faire ? Pourquoi en êtes-vous là ? Prenons par exemple les divers jeux de pouvoir pour inciter les enfants à faire leurs devoirs : si tu fais bien tes Maths, tu auras un jouet ; si tu as 10/10 à ta dictée, je t’emmène manger une pizza samedi ; si tu es sage et que tu finis rapidement, tu pourras regarder la télé. Honnêtement, si vous proposez une carotte, n’y a-t-il pas aussi un bâton plus ou moins caché dans votre esprit ? Pourtant, que ce soit avec carotte ou bâton, si votre enfant décide de ne pas travailler et de rester assis à sa table à rêvasser, à ne rien faire, voire à vous narguer, vous allez vous retrouver coincée…


Alors comment faire ? Comment faire preuve d’autorité sans jeu de pouvoir ? Il faut reconnaître que nous sortons de plusieurs mois confinés, nous vivons maintenant un quotidien redevenu pas si normal que ça, nos enfants doivent, comme nous, faire preuve d’adaptabilité ! Ils n’ont pas envie de se mettre à leurs devoirs après leur journée d’école ? Et si nous essayions de comprendre pourquoi, pour les accompagner et les soutenir, plutôt que d’essayer de manipuler leurs motivations ? Soyons honnêtes avec nous-même, faire du chantage à la récompense n’est pas en vrai moteur d’envie et d’adhésion à l’idée des parents (regardez les moyens que votre chef utilise au boulot pour vous motiver…)


1- Gérer le stress


Nos enfants ont été, comme nous, soumis à un stress certain avec l’arrivée de la pandémie. On ne connait pas ce virus, il a l’air de faire des ravages, on connait des gens touchées, l’école a fermé, les parents ont été à la maison tout le temps – mais si vous avez travaillé au même rythme, pas tellement disponibles – on n’avait pas le droit de voir les copains… Maintenant on peut retourner à l’école mais on n’a pas le droit de s’approcher trop près, de mêler les classes ou d’enlever son masque. Les devoirs ne sont plus comme avant. Il y a plein de nouvelles règles.


Nous sommes encore dans une phase de changement, de transition, et la nature humaine n’aime pas ça ! Le changement est source de stress et les enfants apprennent, selon leur âge et leur caractère, à gérer leur stress dans ce contexte changeant.


Alors si vous vous retrouvez dans cette situation de blocage, il ne sera pas efficace de leur demander de s’occuper de leurs devoirs de la même façon qu’avant le confinement. Peut-être ont-ils besoin d’un vrai sas de décompression en rentrant ? D’une nouvelle façon de travailler ? D’un autre soutien de votre part ? Vous aussi êtes occupée et vous voudriez que tout roule… d’accord, mais cela demande un peu d’investissement de votre part, de l’écoute et beaucoup de patience. On ne décroche pas la lune en restant dans son lit…


2- Incertitude et projection dans l’avenir


Pas facile pour les enfants de devoir se plier à certaines règles, surtout s’ils n’en voient pas la portée et le sens. Et comment trouver du sens à ces règles quand on ne peut pas se projeter dans l’avenir ? L’ombre d’un re-confinement cet hiver plane (au moins dans les conversations), les règles permettant de se réunir à 30, à 10, en privé, en public, changent tout le temps. Dans un climat d’incertitude, nous n’avons pas d’autre choix que d’accepter le quotidien comme il se présente. Faire des plans sur la comète risque d’apporter des déceptions. Il faut trouver l’équilibre entre avoir des objectifs et accueillir les surprises (bonnes et mauvaises) en gardant notre cap.


Vos enfants ont donc besoin de s’appuyer sur vous et de savoir que, quand bien même la vie extérieure nous réserve des surprises et contraintes pas toujours sympathiques, vous êtes là, votre famille est un lieu de ressourcement où chacun a sa place. Si la famille devient un lieu de conflit et de lutte de pouvoir, où votre enfant va-t-il se ressourcer ? Gardez en tête cette étape indispensable : il faut sécuriser votre enfant avant de lui demander un effort (devoirs, services…). Nos enfants ont cette force de vivre l’instant présent à fond, que cela nous inspire un peu pour faire preuve d’une juste autorité et laisser un espace pour préserver notre paix intérieure.


3- Lister ensemble l’essentiel


Vous, comme vos enfants, avez des envies et des espoirs pour cette année. Parlez-en ensemble. Vous souhaitez que les devoirs soient faits avant telle heure pour vous ne pas être stressée et profiter du dîner ensemble ? Vous souhaitez X heures de sport pour vous vider l’esprit et vous aimeriez que vos enfants puissent aussi trouver une activité qui les défoule de leurs tensions ? De quoi vous et vos enfants rêviez pendant le confinement ? Avez-vous mis en place certains de ces souhaits ? Essayez-vous de construire ensemble un quotidien qui soit confortable pour chacun ?


Confortable ne veut pas dire que nous allons, grands et petits, uniquement nous amuser et nous détendre sans aucune contrainte. Cependant, tout en étant courageusement fidèles à nos engagements et responsabilités, nous pouvons choisir une organisation qui nous est confortable, qui limite notre stress et nos tensions, qui nous permet un repos salutaire, qui évite une agitation inutile.


Prenez donc le temps de fixer des objectifs ensemble, et n’hésitez pas à refaire le point au bout de quelques semaines. Soyons persévérants dans nos choix, et sachons corriger le tir si certaines idées n’étaient pas bonnes. Soyez créatives… et cliquez ici échanger des bonnes idées entre mamans pour apaiser le quotidien !


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